dimanche, janvier 15, 2017

Dans le jardin de l'ogre -- Leïla Sleimani


Cela fait plusieurs mois que je n'ai rien publié. Je saisis cette nouvelle occasion d'écrire, ayant terminé la lecture d'un autre livre aujourd'hui. Ce n'est pas le meilleur livre que j'ai lu ces derniers temps mais disons que les mots pour rompre un silence ne sont jamais évidents, et qu'il faut bien reprendre quelque part. 


Dans le jardin de l'ogre, est le roman de l'obsession sexuelle. De la maladie communément et phallocratiquement appelée nymphomanie. Adèle, mariée et jeune mère, ne vit qu'à travers ses pulsions envers d'autres corps, d'autres sueurs, d'autres hommes. Une vraie camée.
Le roman se compose en deux parties, tout d'abord, on suit les excentricités de cette jeune femme jusqu'à ce qu'elle touche le fond des Enfers, puis ses deux vies se rejoignent et on a alors le point de vue de son mari, qui par-delà sa propre souffrance, essaye de guérir sa femme.  

Adèle, c'est un des autres noms que l'on cherche à donner au néant de l'existence, à la vanité des choses, à la bourgeoisie de notre condition - et puis il y a quelque chose de féministe, dans ce tableau de la misère des épouses d'hommes à statut social et à haut pouvoir d'achat. Adèle pourrait tout à fait être une Emma, un peu plus sale, un peu plus vingt-et-uniémiste. 
Elle n'émeut pas autant, cependant. 
Il s'agit du premier roman de Leïla Sleimani, qui a été auréolée du prix Goncourt pour sa Chanson Douce
Je dirai que j'en regrette les facilités mais j'en retiendrai une certaine liberté de ton et quelques beaux passages dans les derniers chapitres. Et puis, le tout est quand même bien ficelé, et a l'avantage de se lire très - trop ?- vite.
Sans en faire un roman de gare, peut très bien accompagner un Paris-Lyon en train.




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